A Viterbo maires, militants anti-géothermie, experts, et responsable de la province, unis contre la géothermie

Le territoire du haut Latium, et celui des régions voisines, est en train de se couvrir de centrales géothermiques qui menacent, selon les experts, l’environnement et la santé de ses habitants. Lors d’une réunion publique, samedi 13 janvier au siège de la Province à Viterbo, son président Pietro Nocchi (Parti Démocratique, centre-gauche) a clairement soutenu les maires qui viennent d’obtenir en décembre le retrait de la part du gouvernement d’un important projet, en volume et en investissement, d’une centrale géothermique à Torre Alfina, un hameau du mairie de Acquapendente. Les maires de Aquapendente, Latera, Caprarola ont notamment expliqué leur refus de la géothermie au nom de la naturelle vocation de ce territoire pour une agriculture durable, le tourisme et le thermalisme. Ces activités, essentielles à l’économie de la région, seraient compromises par les émissions polluantes et non contrôlées des centrales géothermiques pour lesquelles aucune échelle de mesure n’existe au niveau européen. Un des objectifs des présents est maintenant d’obtenir de Bruxelles la mise en place d’une échelle qui permette de mesurer précisément la quantité et la dangerosité de ces émissions.

Le professeur Andrea Borgia a cité une étude selon laquelle l’analyse des cheveux d’habitants à proximité de la centrale Bagnore 4 en Toscane a révélé la présence d’arsenic, mercure, uranium et bore de 2 à 50 fois supérieure à la normale!

L’ingénieur Piero Bruni, au nom de l’association pour la défense du lac de Bolsena, a en particulier insisté sur les risques sismiques encourus par la zone lacustre si un de ces projets venait à terme, en plus de la pollution inévitable des eaux du lac par les fluides géothermiques injectés en soul-sol profond. Les eaux thermales pourraient être également contaminées.

Au cours de cette rencontre étonnamment consensuelle, s’est élevée avec véhémence la voix de Géraldine Meyer, auteure d’un guide « sentimental » de la Tuscia, invitée à la réunion pour parler de ses beautés. Cette amante passionnée de la région, originaire de Milan, a déploré que ses habitants y soient peu sensibles et peu motivés à en défendre l’intégrité.