Aucune subvention pour Castel Giorgio
Avec l'arrêt publié le 17 juin 2022, le Conseil d'État a statué en dernière instance, déclarant irrecevable le recours de la société (suite…)
Avec l'arrêt publié le 17 juin 2022, le Conseil d'État a statué en dernière instance, déclarant irrecevable le recours de la société (suite…)
A priori notre territoire présente des caractéristiques très favorables à l’exploitation géothermique de moyenne et haute enthalpie: le fluide géothermique disponible s’y trouve à des profondeurs moyennes (à partir de 1 km) et à haute température. C’est la raison pour laquelle de nombreuses demandes d’autorisation sont en cours soit pour la recherche soit pour l’exploitation. (Voir la liste)
Les projets les plus avancés du point de vue administratif sont ceux « dit pilote » de Castel Giorgio (Ombrie) et de Torre Alfina (Latium), système à circuit fermé (typologie jamais réalisée dans notre zone), et celui de « Nuova Latera », installation de type conventionnel « flash » comme celui utilisé en Toscane dans les centrales du Mont Amiata.
C’est l’énergie thermique qui est contenue sous terre. Le terme indique également la technique utilisée pour extraire la chaleur du sous-sol et produire de l’énergie électrique ou du chauffage.
Elle varie selon la source de chaleur. La géothermie à basse enthalpie extraie les calories du sous-sol à une faible profondeur et à proximité des lieux à chauffer.
Celle à moyenne enthalpie extrait des fluides géothermiques à une température d’eau d’environ 150°C en creusant des puits de mille mètres et plus. Celle à haute enthalpie extrait des fluides à plus de 150°.
La distinction est seulement administrative: les autorisations pour la géothermie à moyenne enthalpie relève de la Région, celle à haute enthalpie relève de l’Etat.
Le fluide géothermique à haute température est extrait du sol à travers de profonds forages reliés à une centrale qui en capte les calories. Le fluide, dès lors refroidi, est réinjecté à quelques kilomètres des puits d’extraction pour éviter d’extraire du fluide déjà refroidi.
La technique géothermique se base sur deux présupposés essentiels:
Dans notre zone, les deux hypothèses sont contestées scientifiquement parce que le sous-sol est fortement fracturé et présente un grand nombre de failles verticales qui font obstacle aux flux horizontaux, facilitant ainsi la dangereuse remontée vers la nappe aquifère.
Si le fluide de la zone de réinjection ne retourne pas vers la nappe d’extraction, il y a un transfert permanent d’une zone à une autre créant des perturbations d’ordre thermique et de pression.
D’autres perturbations se créent dans la zone d’extraction du fluide (sous-pression) et dans la zone de réinjection (sur-pression). Toutes ces perturbations finissent avec le temps par accroître le risque sismique.
Un autre aspect de ce sous-sol fracturé est qu’il rend possible le passage vertical de la nappe des fluides géothermiques vers la nappe d’eau potable.
La pression est nécessairement plus haute dans la zone de réinjection que dans la zone de l’aquifère naturel. C’est ce qui peut provoquer la remontée du fluide géothermique profond conduite par les failles vers l’aquifère de surface. Comme le fluide géothermique contient des substances cancérigènes dont l’arsenic, il risque de contaminer l’eau potable.
Par contre dans la zone d’extraction, la situation s’inverse: la sous-pression dans le réservoir géothermique vient siphonner le fluide de l’aquifère d’eau potable, en réduisant ce dernier.
Ces deux effets ont été observés dans la zone du Mont Amiata. Compte tenu qu’il est impossible de démontrer que ces risques n’existent pas, le principe de précaution s’impose.
La centrale, dont le projet vient d’être abandonné par le gouvernement, est de type « flash », c’est à dire qu’une décompression très rapide du fluide extrait dégage de la vapeur à haute pression. Toutes les centrales de la zone Amiata sont de ce type, qui est le plus répandu dans le monde. C’est une ancienne technologie de première génération. Ainsi sous l’effet de la vapeur, des turbines entrainent des générateurs qui produisent de l’énergie électrique. Ensuite la vapeur refroidie redevient liquide et est réinjectée dans le sous-sol profond.
Une partie de cette vapeur s’évapore telle quelle dans l’atmosphère. Cependant tout l’acide sulfurique, l’ammoniaque et le mercure n’est pas retenu dans des filtres idoines. Ainsi une grande quantité de dioxyde de carbone (CO2) est relâchée. Il y a aussi des gaz malodorants et toxiques et d’autres dangereux polluants. Enfin l’eau soutirée de la nappe géothermique crée un déséquilibre supplémentaire dans celle-ci.
La conséquence est une pollution diffuse du territoire et une augmentation significative de la mortalité de sa population comme cela a déjà été observé autour des centrales du Mont Amiata.
Une autre conséquence est que, compte tenu de la haute concentration de dioxyde de carbone dans le fluide géothermique de notre région, la quantité de ce gaz émis dans l’atmosphère est bien supérieure à ce qu’émettrait une centrale à gaz moderne pour la même production d’énergie électrique. La géothermie dans notre région ne produit donc pas d’énergie renouvelable ou durable, et les subventions données ne sont pas justifiées parce que les émissions des centrales ne réduisent pas l’effet de serre mais au contraire l’augmentent.
Ce type de centrale fait passer le fluide géothermique à travers un échangeur qui transfère la chaleur à un fluide indépendant qui actionne une turbine. Le fluide géothermique refroidi est entièrement réinjecté dans le sous-sol: il n’y a aucune émission dans l’atmosphère, c’est une centrale à cycle fermé.
Cependant tous les aspects perturbateurs du sous-sol demeurent et sont même pire au regard du peu d’énergie électrique que produisent tous ces fluides mis en jeux.
Il est important de souligner que même le président de l’ENEL Green Power a estimé, à la lumière des expérimentations de centrale de ce type, que le handicap majeur est le fort contenu de gaz incondensable du fluide géothermique. Il précise de plus que ces installations sont irréalisables dans notre région voire dangereuses.
On ne discute pas de si oui ou non la géothermie, mais de où oui et de où non. Dans notre région la géothermie à moyenne et haute enthalpie n’est pas soutenable. Elle est refusée par la population et les maires des communes parce qu’elle est contraire à la vocation du territoire, parce qu’elle pollue à l’arsenic la nappe d’eau potable, parce que la centrale type flash émet dans l’atmosphère des gaz polluants et à effet de serre, parce qu’elle augmente le risque sismique et enlève des ressources aux eaux thermales.
S’informer et informer, adhérer à un des comités de la zone:
Comitato Farnese – Ambiente, Salute e Territorio
Tel. 3494065766
https://www.facebook.com/comitatofarnese
comitatofarnese@gmail.com
Comitato Latera
comitatolatera@gmail.com
Maremmattiva
https://www.facebook.com/maremmattiva/
maremmattiva@gmail.com
Comitato Castro – Ambiente Salute e Territorio (Ischia di Castro)
https://www.facebook.com/comitatocastro/
comitatocastro@gmail.com
Comitato Difesa Ambiente e Territorio di Canino
https://www.facebook.com/comitato.territorio.canino/
comitato.territorio.canino@gmail.com